Résumé :
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L'invention du balnéaire pour tous Vilipendée, dans les années soixante-dix par la critique, qui la qualifie de « Sarcelles sur mer », la station balnéaire de La Grande Motte a reçu, en 2010, le label Patrimoine du XXe siècle pour l'exceptionnelle qualité de son urbanisme, de son architecture et de son aménagement paysager. Ce retournement copernicien consacre le travail de gestionnaires du patrimoine et d'historiens qui ont su s'extraire du débat doctrinal passionné, mais stérile, de l'époque et ouvrir les yeux sur une cité pensée comme une œuvre d'art total par Jean Balladur qui en fut l'architecte et l'urbaniste en chef pendant plus de deux décennies. La construction de La Grande Motte, ex-nihilo, dans un paysage sauvage et inhospitalier entre 1964 et la fin du XXème siècle, témoigne d'une fantastique aventure humaine autant que de l'invention du balnéaire moderne des Trente glorieuses. Jean Balladur renouvelle le genre de l'architecture de la villégiature en faisant preuve d'une étonnante capacité de création. Un demi-siècle après le lancement des travaux, la ville a atteint sa maturité. La végétation a poussé au-delà des espérances faisant de La Grande Motte une véritable « ville verte ». Le succès de la station plébiscitée par le public ne s'est jamais démenti et s'est consolidé depuis sa récente valorisation patrimoniale. Elle le doit en grande partie à ses qualités architecturales, urbaines et paysagères qui obligent aujourd'hui à prendre en compte dans son développement cette exceptionnelle dimension patrimoniale identitaire. Cet ouvrage retrace l'histoire de cette entreprise pharaonique et de sa réception auprès des spécialistes comme du grand public. Il apporte à chacun, habitant, amateur d'architecture ou estivant, des clefs de lecture pour comprendre l'importance de La Grande Motte au sein de l'aménagement touristique de la côte Languedoc Roussillon et dans l'histoire de l'architecture du XXe siècle.
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