Résumé :
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Une prostituée juive de bonne famine dont le souteneur occasionnel lit Heidegger ; une fille qui fabrique des bijoux en toc et vit avec un peintre sans clientèle ; une étudiante attardée partagée entre l'indigence et la sécurité d'un mariage ennuyeux ; des artistes plus ou moins manqués en quête de galeries, de collectionneurs, de mécènes, de compagnons ou de compagnes, d'appartements, d'ateliers ; toute une faune de personnages chamailleurs, fauchés et paumés, s'accouplant et se quittant au gré des rencontres, encombrés d'animaux, d'enfants à l'abandon, échafaudant des plans baroques, ébauchant des chimères au jour le jour, sont les héros dérisoires de ces nouvelles. Tous prisonniers de la grande ville inhumaine, étouffante, tous en proie, sans le dire, aux affres de la solitude. Tama Janowitz nous fait partager les ambitions confuses, les espoirs, les déboires, les succès éphémères de ces êtres désenchantés, déracinés, avec un humour acide, une ironie douce-amère, un sens aigu de l'absurde. Ces marionnettes pathétiques, ce sont les esclaves de New York.
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