Résumé :
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Dans le troisième épisode, «Le boucher de Kouta», Diabaté continue sur sa lancée à croquer les mésaventures et autres péripéties du village. Cette fois-ci, c’est au tour de Namori d’être au centre des conversations. Unique boucher de Kouta, celui-ci dispose d’un rôle et d’un statut importants. C’est par lui seul que se fait l’approvisionnement en viande. Dès le levé du soleil, les femmes attendent l’ouverture de la boutique pour acheter les meilleurs morceaux destinés au palais fins de leur époux. Mais cette année, la sécheresse sévit. La disette menace. Les troupeaux des bêtes à viande sont décimés. En dépit de cet état catastrophique, l’étal de Namori est toujours bien approvisionné. Une situation qui soulève l’enthousiasme et la reconnaissance des siens. Namori fait mentir sa réputation d’être un vilain pingre. Chaque jour à l’ombre de la mosquée, il offre un repas chaud aux pauvres. Son statut de bienfaiteur va au-delà des frontières de Kouta. Considéré comme un homme inspiré par Dieu, les demandes en mariage sont nombreuses. Pourtant quand il était un jeune homme en âge d’épouser, ses avances étaient repoussées avec dédain par les jeunes filles en raison de son vil métier. Mais tout succès suscite des interrogations et des rumeurs. À ce titre, Solo frère de case de Namori mais colporteur de scandales mène son enquête. Avec son nez fin, il pressent que le boucher cache des secrets inavouables dont il pourrait tirer profit. La question se pose à lui : comment Namori s’emploie-t-il pour avoir chaque jour une provision de viande aussi importante ? Quel est donc ce secret qui conduit l’imam à bouder la présence du boucher ? Avec fougue et sur un ton jovial, Diabaté donne une nouvelle fois à ses lecteurs un savoureux récit dont il a le secret. L’humour parfume page après page ce roman où Kuta n’est décidément pas une bourgade tranquille
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