Résumé :
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À New York, Clémence vivait loin de ses durs souvenirs d’enfance. Mais le 11 septembre 2001, les attentats la replongent dans la violence qu’elle avait vécue à 10 ans. Elle commence alors à écrire «Mort d’un silence» pour évoquer l’événement qui a bouleversé sa vie en 1990 : le suicide de son père, dénommé par les médias «le juge Boulouque».
En 1986, alors qu’une série d’attentats frappe Paris, un jeune juge parisien est saisi des dossiers : Gilles Boulouque. L’enquête se resserre vite sur le réseau de Fouad Ali Saleh et durant l’été 1987, Boulouque essaie d’interroger Gordji, numéro deux de l’ambassade d’Iran. Mais le gouvernement se sert de Gordji comme contrepartie pour faire libérer des otages français détenus au Liban. Boulouque est alors accusé par les médias d’avoir cédé à ces manœuvres diplomatiques et laissé partir Gordji après une courte interrogation. «Et en plus, je vais m’en prendre plein la gueule...» déclare-t-il à sa fille en rentrant ce soir-là. En octobre 1988, il est accusé d’avoir violé le secret de l’instruction après une interview du "Journal du dimanche". Devenu la risée de la presse, rejeté par sa profession, Boulouque se suicide en décembre 1990. Clémence avait 13 ans et a entendu le coup de feu, «comme le bouchon d'une bouteille de champagne».
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