Résumé :
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Autrefois, ce n'était pas comme maintenant; les premiers ministres manqués faisaient de grands mémorialistes, et même de grands écrivains tout court : Retz, Saint-Simon, Chateaubriand. Retz a d'ailleurs été cardinal archevêque de Paris, et l'un des principaux meneurs de la Fronde, l'ami Mazarin. Ses Mémoires, qu'il rédige à plus de soixante ans, vers 1675-1676, à la demande de ses amis (dont Mme de Sévigné), sont l'autobiographie d'un homme politique en pleine guerre civile. Il prend sa revanche sur les déboires d'une existence « agitée par tant d'aventures différentes ».
Il en revit les grandes étapes en une sorte de rêve éveillé. L'allégresse du récit, l'évocation colorée des événements, la pénétration psychologique, par-dessus tout, le style varié, drôle, parfois méchant, en font un texte majeur de notre littérature et un modèle pour la pensée et pour l'action.
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