Résumé :
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Dans la sixième de Raph, tout le monde est très cool, on s'habille classe, et les garçons jouent à la balle contre le mur pendant que les filles les encouragent. La sixième, en soi, c'est bien. Il y a des éviers dans la salle de physique, la prof de sciences nat est « bourrée » de maquillage, et en gym, on apprend à faire de la boxe, la vraie, avec des gants. Parfois aussi, on va au bois de Vincennes pour faire du foot, mais pas longtemps, parce qu'il faut trois quarts d'heure pour y aller et trois quarts d'heure pour en revenir. Il y a les copains, bien sûr : Caroline, qui frime avec sa montre calculatrice, Jean-François, qui est tellement poli que c'en est énervant. Il y a Siri, la soeur adoptive de Raph, qui vient du Cambodge. Elle reçoit pas mal de lettres d'amour, y répond avec sérieux mais bizarrement, elle finit toujours par être très fâchée contre ses soupirants. Il y a surtout Abdul, qui lit Play Boy, fume des Gauloises et a une méthode très sûre pour draguer. (Pour le lecteur impatient, les conseils d'Abdul sont au chapitre sept). Dans la sixième de Raph, on ne laisse pas son cerveau se ramollir, ni pendant, ni entre les cours : on fait des blagues au premier, au deuxième et au troisième degré. (Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu'est le troisième degré : « C'est quand on sait que l'autre va déjouer ce qu'on va faire, et on fait quelque chose pour déjouer ce que l'autre voulait faire pour déjouer ce qu'on allait faire. ») Cédric, lui, fait des blagues au niveau moins un, mais c'est un cas à part et d'ailleurs il est dans une autre classe. On discute aussi beaucoup pour savoir si ce sont les Américains ou les Russes les plus forts. Et fatalement, on discute des profs, de leurs problèmes, de leurs lacunes, de leur façon aberrante de mettre des notes. Mais les injustices les plus graves ne sont pas forcément celles qu'on croit. Dans la sixième de Raph, il y a ceux qui sont furieux quand ils n'ont que treize et demi et ceux qui sautent de joie quand ils ont un zéro...
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